La baisse des prix mondiaux des fèves de cacao reflète une évolution des dynamiques du marché
Les contrats à terme sur le cacao ont reculé cette semaine alors que les acteurs du marché réévaluent l’équilibre entre l’expansion de l’offre et la chute de la consommation de chocolat. Les contrats de mars sur ICE New York ont diminué de 44 points pour clôturer à -0,74 %, tandis que le contrat de mars à Londres a reculé de 24 points, soit -0,55 %, poussant le prix des fèves de cacao à un creux d’une semaine. Ce recul indique une recalibration du positionnement des traders en amont d’une saison de récolte potentiellement abondante en Afrique de l’Ouest.
Les perspectives de récolte en Afrique de l’Ouest améliorent les perspectives d’offre
Le principal moteur de la baisse des prix des fèves de cacao est un contexte de production en amélioration dans les principales régions de culture. En Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, des conditions météorologiques favorables — un mélange de pluies régulières et de soleil — accélèrent le développement des floraisons. Les agriculteurs ghanéens rapportent également des niveaux d’humidité bénéfiques favorisant la formation des cabosses avant l’arrivée de la saison sèche de l’harmattan. Mondelez, le géant mondial de la confiserie, a souligné cette perspective optimiste en notant que le nombre actuel de cabosses en Afrique de l’Ouest dépasse de 7 % la moyenne quinquennale et est nettement supérieur à la récolte de l’année précédente.
Les données sur les expéditions renforcent cette tendance haussière de l’offre. À la mi-décembre, dans l’année de commercialisation en cours, les producteurs ivoiriens ont livré 895 544 tonnes aux ports — une augmentation marginale de 0,2 % par rapport à l’année précédente. Par ailleurs, les stocks détenus dans les ports américains ont atteint un niveau bas de neuf mois, à 1,64 million de sacs, offrant un soutien modeste aux prix malgré des approvisionnements mondiaux abondants à l’horizon.
Une faiblesse de la demande apparaît comme un vent contraire structurel
Contrebalançant les gains d’offre, une chute marquée de la consommation mondiale de cacao se fait sentir. Hershey, le fabricant de chocolat, a rapporté des ventes “décevantes” durant la saison d’Halloween, un signal préoccupant puisque cette fête représente près de 18 % des ventes annuelles de bonbons aux États-Unis. Les données régionales sur la transformation du cacao donnent une image encore plus sombre : les transformations de cacao en Asie au troisième trimestre ont reculé de 17 % en glissement annuel pour atteindre un niveau inférieur à celui d’il y a neuf ans, tandis que les moulins européens ont traité 4,8 % de cacao en moins que le troisième trimestre de l’année précédente — marquant le plus faible volume trimestriel en une décennie. Les ventes de bonbons au chocolat en Amérique du Nord ont chuté de plus de 21 % ces dernières semaines, suggérant un recul de la consommation dans les principaux marchés.
Signaux mitigés concernant la production dans les régions clés
Le Nigeria, cinquième producteur mondial de cacao, représente une préoccupation côté offre. L’Association nigériane du cacao prévoit que la production 2025/26 reculera de 11 % en glissement annuel pour atteindre 305 000 tonnes. Cette contraction offre un certain soutien aux prix, mais ne suffit pas à compenser l’abondance d’offre provenant des principaux producteurs d’Afrique de l’Ouest.
Les catalyseurs structurels constituent des jokers à moyen terme
Deux développements ont des implications potentielles pour la trajectoire des prix des fèves de cacao. Citigroup a récemment réduit sa prévision de surplus mondial pour 2025/26 à 79 000 tonnes, contre 134 000 tonnes, une révision importante qui indique un resserrement des conditions. De plus, l’inclusion des contrats à terme sur le cacao à la Bourse de New York dans l’indice Bloomberg des matières premières à partir de janvier pourrait attirer environ $2 milliards de flux passifs durant la première semaine de la nouvelle année, apportant un soutien temporaire.
Inversement, le report d’un an par le Parlement européen concernant la réglementation sur la déforestation ((EUDR)) maintient un environnement d’importation indulgent, permettant la poursuite de l’approvisionnement en cacao provenant de régions en cours de conversion des terres. Cette pause réglementaire soutient des flux d’offre abondants et limite le potentiel de hausse du prix des fèves de cacao.
Perspectives : la pression à court terme devrait perdurer
La combinaison d’une demande en faiblesse et d’une offre renforcée crée un contexte difficile à court terme pour la hausse des prix. Si les revers de production en Nigeria et le soutien technique lié à l’inclusion dans l’indice offrent une modeste contrepartie, le déséquilibre fondamental entre l’offre et la demande penche résolument à la baisse pour la dynamique des prix des fèves de cacao à court terme.
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Le marché du cacao fait face à des vents contraires alors que la croissance de l'offre dépasse la demande en baisse
La baisse des prix mondiaux des fèves de cacao reflète une évolution des dynamiques du marché
Les contrats à terme sur le cacao ont reculé cette semaine alors que les acteurs du marché réévaluent l’équilibre entre l’expansion de l’offre et la chute de la consommation de chocolat. Les contrats de mars sur ICE New York ont diminué de 44 points pour clôturer à -0,74 %, tandis que le contrat de mars à Londres a reculé de 24 points, soit -0,55 %, poussant le prix des fèves de cacao à un creux d’une semaine. Ce recul indique une recalibration du positionnement des traders en amont d’une saison de récolte potentiellement abondante en Afrique de l’Ouest.
Les perspectives de récolte en Afrique de l’Ouest améliorent les perspectives d’offre
Le principal moteur de la baisse des prix des fèves de cacao est un contexte de production en amélioration dans les principales régions de culture. En Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, des conditions météorologiques favorables — un mélange de pluies régulières et de soleil — accélèrent le développement des floraisons. Les agriculteurs ghanéens rapportent également des niveaux d’humidité bénéfiques favorisant la formation des cabosses avant l’arrivée de la saison sèche de l’harmattan. Mondelez, le géant mondial de la confiserie, a souligné cette perspective optimiste en notant que le nombre actuel de cabosses en Afrique de l’Ouest dépasse de 7 % la moyenne quinquennale et est nettement supérieur à la récolte de l’année précédente.
Les données sur les expéditions renforcent cette tendance haussière de l’offre. À la mi-décembre, dans l’année de commercialisation en cours, les producteurs ivoiriens ont livré 895 544 tonnes aux ports — une augmentation marginale de 0,2 % par rapport à l’année précédente. Par ailleurs, les stocks détenus dans les ports américains ont atteint un niveau bas de neuf mois, à 1,64 million de sacs, offrant un soutien modeste aux prix malgré des approvisionnements mondiaux abondants à l’horizon.
Une faiblesse de la demande apparaît comme un vent contraire structurel
Contrebalançant les gains d’offre, une chute marquée de la consommation mondiale de cacao se fait sentir. Hershey, le fabricant de chocolat, a rapporté des ventes “décevantes” durant la saison d’Halloween, un signal préoccupant puisque cette fête représente près de 18 % des ventes annuelles de bonbons aux États-Unis. Les données régionales sur la transformation du cacao donnent une image encore plus sombre : les transformations de cacao en Asie au troisième trimestre ont reculé de 17 % en glissement annuel pour atteindre un niveau inférieur à celui d’il y a neuf ans, tandis que les moulins européens ont traité 4,8 % de cacao en moins que le troisième trimestre de l’année précédente — marquant le plus faible volume trimestriel en une décennie. Les ventes de bonbons au chocolat en Amérique du Nord ont chuté de plus de 21 % ces dernières semaines, suggérant un recul de la consommation dans les principaux marchés.
Signaux mitigés concernant la production dans les régions clés
Le Nigeria, cinquième producteur mondial de cacao, représente une préoccupation côté offre. L’Association nigériane du cacao prévoit que la production 2025/26 reculera de 11 % en glissement annuel pour atteindre 305 000 tonnes. Cette contraction offre un certain soutien aux prix, mais ne suffit pas à compenser l’abondance d’offre provenant des principaux producteurs d’Afrique de l’Ouest.
Les catalyseurs structurels constituent des jokers à moyen terme
Deux développements ont des implications potentielles pour la trajectoire des prix des fèves de cacao. Citigroup a récemment réduit sa prévision de surplus mondial pour 2025/26 à 79 000 tonnes, contre 134 000 tonnes, une révision importante qui indique un resserrement des conditions. De plus, l’inclusion des contrats à terme sur le cacao à la Bourse de New York dans l’indice Bloomberg des matières premières à partir de janvier pourrait attirer environ $2 milliards de flux passifs durant la première semaine de la nouvelle année, apportant un soutien temporaire.
Inversement, le report d’un an par le Parlement européen concernant la réglementation sur la déforestation ((EUDR)) maintient un environnement d’importation indulgent, permettant la poursuite de l’approvisionnement en cacao provenant de régions en cours de conversion des terres. Cette pause réglementaire soutient des flux d’offre abondants et limite le potentiel de hausse du prix des fèves de cacao.
Perspectives : la pression à court terme devrait perdurer
La combinaison d’une demande en faiblesse et d’une offre renforcée crée un contexte difficile à court terme pour la hausse des prix. Si les revers de production en Nigeria et le soutien technique lié à l’inclusion dans l’indice offrent une modeste contrepartie, le déséquilibre fondamental entre l’offre et la demande penche résolument à la baisse pour la dynamique des prix des fèves de cacao à court terme.