L'augmentation de l'offre de cacao pèse lourdement sur les marchés à terme

Le marché du cacao fait face à une pression croissante sur l’offre alors que des conditions météorologiques favorables dans toute l’Afrique de l’Ouest renforcent les perspectives de production. Les contrats à terme ICE NY cacao de mars ont chuté de 88 points (-1,48%), tandis que le contrat de cacao de Londres a reculé de 48 points (-1,11%), prolongeant les pertes hebdomadaires et poussant le cacao de NY à ses plus bas en 1,5 semaine.

Météo et récoltes renforcent les attentes de production

Des conditions climatiques optimales dans les principales régions productrices stimulent un sentiment haussier sur l’offre. Les agriculteurs de Côte d’Ivoire rapportent que des précipitations intermittentes combinées à du soleil accélèrent les cycles de floraison des cacaoyers. Le secteur agricole du Ghana confirme que des précipitations régulières soutiennent un développement sain des cabosses à l’approche de la saison harmattan. Ces conditions favorables préparent le terrain pour des rendements robustes — le fabricant de chocolat Mondelez a noté que le nombre actuel de cabosses en Afrique de l’Ouest dépasse de 7 % la moyenne quinquennale et dépasse largement les niveaux de récolte de l’an dernier.

La récolte principale en Côte d’Ivoire a commencé, avec des agriculteurs exprimant leur optimisme quant aux perspectives de qualité. Parallèlement, les conditions météorologiques au Ghana continuent de soutenir un développement rapide des cabosses. Ces données favorables accumulées pèsent sur la dynamique des prix, les marchés intégrant une offre abondante.

Activité portuaire indique une offre croissante

Des preuves tangibles d’une offre en augmentation se manifestent dans les ports d’Afrique de l’Ouest. Les données du gouvernement ivoirien publiées lundi montrent que les agriculteurs ont livré 895 544 MT de cacao aux ports entre le 1er octobre et le 14 décembre — en légère hausse de +0,2 % par rapport à 894 009 MT sur la même période de l’année précédente. En tant que plus grand producteur mondial de cacao, les volumes d’expédition de la Côte d’Ivoire influencent directement la dynamique du marché mondial et continuent de peser sur les valorisations des contrats à terme.

Pressions conflictuelles sur le marché

Malgré les vents contraires sur l’offre, certains facteurs soutiennent les prix. Les stocks de cacao de l’ICE, suivis dans les ports américains, ont chuté à un niveau bas de 9 mois, à 1 642 801 sacs jeudi, offrant un support technique. La demande d’investissement pourrait également apporter un soutien supplémentaire — l’inclusion du cacao de NY dans l’indice Bloomberg Commodity à partir de janvier pourrait attirer environ $2 milliard de dollars d’achats passifs par des fonds lors de la première semaine.

Citigroup a ajusté à la baisse ses prévisions de surplus mondial de cacao pour 2025/26, passant de 134 000 MT en septembre à 79 000 MT, ce qui soutient les prix mardi. Par ailleurs, la production projetée du Nigeria pour 2025/26 devrait diminuer de 11 % en glissement annuel, à 305 000 MT, limitant l’offre du cinquième plus grand producteur mondial.

Les préoccupations concernant la demande persistent

Les faibles tendances de consommation continuent de peser sur la trajectoire des prix. Le PDG de Hershey a rapporté des ventes de chocolat « décevantes » durant cette saison d’Halloween — une période représentant près de 18 % des ventes annuelles de bonbons aux États-Unis. Les triturations de cacao en Asie au T3 ont reculé de 17 % en glissement annuel, à 183 413 MT, marquant la plus faible performance du T3 en neuf ans. Les triturations en Europe ont diminué de 4,8 % en glissement annuel, à 337 353 MT, le plus faible résultat du troisième trimestre en une décennie. Le volume des ventes de bonbons au chocolat en Amérique du Nord a chuté de plus de 21 % sur la période de 13 semaines se terminant le 7 septembre par rapport à l’année précédente.

Dynamiques d’offre à plus long terme

L’Organisation Internationale du Cacao a précédemment indiqué que 2024/25 représente la première année de surplus en quatre ans, avec une production en hausse de 7,4 % en glissement annuel, atteignant 4,69 MMT. Cependant, cette amélioration fait suite au déficit sans précédent de 2023/24, de -494 000 MT — le plus important en plus de 60 ans, lorsque la production s’est effondrée de 12,9 % en glissement annuel, à 4,368 MMT.

Les évolutions réglementaires influencent également les prévisions d’offre. L’approbation par le Parlement européen, le 26 novembre, d’un report d’un an pour la réglementation sur la déforestation (EUDR) maintient les voies d’importation agricoles existantes, assurant des flux d’offre abondants en provenance des régions africaines, indonésiennes et sud-américaines.

La convergence des attentes d’augmentation de la production en Afrique de l’Ouest, des arrivées portuaires stables et d’une demande mondiale modérée continue de peser sur la valorisation des contrats à terme sur le cacao, malgré le soutien technique apporté par la baisse des stocks et les effets positifs de l’inclusion dans les indices.

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