Attention à tous ! Le directeur du Conseil économique de la Maison Blanche, Hassett, vient de briser les conventions en prédisant publiquement que la Fed pourrait baisser ses taux lors de sa prochaine réunion. Il faut savoir que la Maison Blanche reste d’ordinaire silencieuse sur la politique monétaire ; cette prise de parole directe a donc une portée tout à fait exceptionnelle.

Pourquoi dit-on que cette baisse de taux est quasiment « forcée » ? Regardons la réalité en face :

Le carnet de la dette est sur le point de déborder. La dette publique américaine a dépassé les 30 000 milliards de dollars, et rien qu’en intérêts, il faut payer 1 200 milliards par an. C’est comme une dette de carte de crédit qui fait boule de neige : plus les taux sont élevés, plus le trou se creuse. Continuer à maintenir des taux élevés ? Les finances publiques ne tiendront pas.

Pire encore, la liquidité se resserre. Les dernières données montrent que le solde des réserves des banques à la Fed s’est évaporé de 38,3 milliards de dollars en une semaine. L’argent se fait de plus en plus rare sur le marché : ce signal d’alarme est déjà allumé.

D’un côté, un fardeau de dette écrasant, de l’autre, un bassin de liquidités qui s’assèche. La baisse des taux n’est plus une option mais une nécessité — une décision pragmatique pour relâcher la pression systémique et éviter de plus grands risques.

Et pour nous, citoyens ordinaires, qu’est-ce que cela signifie pour les marchés ?

Si l’anticipation d’une baisse des taux se réalise, le robinet de la liquidité mondiale pourrait être rouvert. L’histoire le montre à maintes reprises : quand l’eau monte, tous les bateaux montent. Un virage de la Fed vers une politique plus accommodante ravivera généralement l’appétit du marché pour les actifs à risque. Où iront les capitaux en quête de rendement ? Vers des actifs comme le Bitcoin, qualifié d’« or numérique » par Michael Saylor, qui pourraient bien revenir sur le devant de la scène.

Le vent a tourné : la question n’est plus de savoir s’il y aura une baisse, mais quand elle aura lieu.