20251209 Observation avant l’ouverture des marchés américains,
1. Les trois principaux indices ont tous clôturé en baisse hier soir, mais les pertes sont restées maîtrisées. Il s'agit d'une anxiété normale avant la réunion du FOMC. Le marché semble hésitant près de ses sommets historiques, inquiet face aux risques macroéconomiques qui doivent tomber cette semaine.
2. Le volume d’échanges du Nasdaq a grimpé à 8,3 milliards d’actions, au-dessus de la moyenne, mais l’indice n’a que légèrement baissé. Ce type de volume élevé avec stagnation suggère que les titres s’échangent massivement à des niveaux élevés. À noter aussi, la part des options à expiration zéro jour dépasse à nouveau 60 %, ce qui signifie que le marché est saturé de spéculation intrajournalière, les mouvements du jour pouvant être complètement décorrélés des fondamentaux.
3. Le RUT des petites capitalisations a gagné 13 % cette année, mais 40 % de ses composants restent déficitaires. Ce n’est pas un bull market fondamental, c’est clairement un phénomène de liquidité. À court terme, si la Fed démarre vraiment la baisse des taux, les petites capitalisations pourraient encore grimper, mais à moyen terme, si les prévisions de croissance pour 2026 sont revues à la baisse, ce sont les entreprises déficitaires des petites capitalisations qui souffriront les premières.
4. Du côté de l’indice de peur, le VIX a bondi de 8,1 % à 16,66 en une séance. Bien qu’on ne soit pas encore au-dessus du seuil d’alerte des 20, ce mouvement montre que les investisseurs institutionnels achètent des protections. Contrairement à la semaine dernière, où ils prenaient des positions longues sans réserve, ils anticipent désormais une volatilité accrue.
5. Hier soir, le rendement des bons du Trésor US à 10 ans a atteint 4,17 %, un sommet depuis fin septembre, entraînant avec lui les taux longs mondiaux, ce qui commence à peser sur les valeurs de croissance à valorisation élevée. Dès que le seuil de 4,2 % sera franchi, beaucoup de modèles DCF des actions liées à l’IA devront être réajustés, la compression de la valorisation risque alors d’être plus violente que celle des résultats.
6. D’un point de vue macroéconomique, le FOMC de décembre est une réunion sur la trajectoire des taux, pas sur la question de la baisse en elle-même. Une baisse de 25 points de base est quasiment acquise, la vraie variable étant le "dot plot" de 2026 et les orientations de Powell : comment préparer la transition pour son successeur, sans que ce dernier soit obligé d’être faucon d’entrée, ni que la bulle d’actifs devienne incontrôlable.
7. La hausse des taux longs indique que le marché craint qu’une baisse ne soit qu’un coup isolé ou que la suite ne soit pas aussi accommodante qu’attendu. Avec un 10 ans au-dessus de 4,1 % et un VIX en hausse, le marché préfère ne pas atteindre de nouveaux sommets avant la réunion, optant plutôt pour alléger les positions et acheter des protections.
8. Deux points de données ce soir pourraient influencer le rythme des transactions : à 23h00, les offres d’emploi JOLTS ; si elles continuent de baisser, combinées aux récentes annonces de licenciements, cela renforcera le récit d’un atterrissage en douceur, voire d’un affaiblissement du marché du travail. L’autre, c’est l’adjudication des bons du Trésor US à 10 ans à 2h du matin ; si la demande est faible et les taux forcés à la hausse, les valeurs de croissance et les actifs longue durée subiront une nouvelle pression.
9. La décision et le "dot plot" seront publiés dans la nuit de mercredi à jeudi, heure de Pékin, mais dès aujourd’hui, les unes, les déclarations des officiels et les articles d’observation de la Fed vont influencer les marchés actions et obligations. Les 25 points de base de la Fed sont quasiment certains, il ne vaut pas la peine de parier sur le résultat lui-même.
10. Côté valeurs individuelles, la nouvelle que Trump autorise l’exportation du H200 mais prélève 25 % de commission a fait grimper NVDA de 2-3 % après la clôture. Le marché y voit une bonne nouvelle, au moins ils peuvent vendre.
11. Pour Marvell, des rumeurs selon lesquelles Microsoft envisage de se tourner vers d’autres fournisseurs pour certains projets de puces IA ont fait chuter l’action de près de 7 %. Cela rappelle qu’en dehors de Nvidia qui détient un quasi-monopole, la défense des chaînes d’approvisionnement en aval est plus fragile qu’on ne l’imagine ; le moindre changement dans les dépenses des géants du secteur est un coup dur pour les fournisseurs.
12. Carvana a bondi de plus de 10 % après avoir été incluse dans l’indice S&P 500, les fonds indiciels ayant été contraints d’acheter. Il n’est pas conseillé d’analyser cela sur une base fondamentale.
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20251209 Observation avant l’ouverture des marchés américains,
1. Les trois principaux indices ont tous clôturé en baisse hier soir, mais les pertes sont restées maîtrisées. Il s'agit d'une anxiété normale avant la réunion du FOMC. Le marché semble hésitant près de ses sommets historiques, inquiet face aux risques macroéconomiques qui doivent tomber cette semaine.
2. Le volume d’échanges du Nasdaq a grimpé à 8,3 milliards d’actions, au-dessus de la moyenne, mais l’indice n’a que légèrement baissé. Ce type de volume élevé avec stagnation suggère que les titres s’échangent massivement à des niveaux élevés. À noter aussi, la part des options à expiration zéro jour dépasse à nouveau 60 %, ce qui signifie que le marché est saturé de spéculation intrajournalière, les mouvements du jour pouvant être complètement décorrélés des fondamentaux.
3. Le RUT des petites capitalisations a gagné 13 % cette année, mais 40 % de ses composants restent déficitaires. Ce n’est pas un bull market fondamental, c’est clairement un phénomène de liquidité. À court terme, si la Fed démarre vraiment la baisse des taux, les petites capitalisations pourraient encore grimper, mais à moyen terme, si les prévisions de croissance pour 2026 sont revues à la baisse, ce sont les entreprises déficitaires des petites capitalisations qui souffriront les premières.
4. Du côté de l’indice de peur, le VIX a bondi de 8,1 % à 16,66 en une séance. Bien qu’on ne soit pas encore au-dessus du seuil d’alerte des 20, ce mouvement montre que les investisseurs institutionnels achètent des protections. Contrairement à la semaine dernière, où ils prenaient des positions longues sans réserve, ils anticipent désormais une volatilité accrue.
5. Hier soir, le rendement des bons du Trésor US à 10 ans a atteint 4,17 %, un sommet depuis fin septembre, entraînant avec lui les taux longs mondiaux, ce qui commence à peser sur les valeurs de croissance à valorisation élevée. Dès que le seuil de 4,2 % sera franchi, beaucoup de modèles DCF des actions liées à l’IA devront être réajustés, la compression de la valorisation risque alors d’être plus violente que celle des résultats.
6. D’un point de vue macroéconomique, le FOMC de décembre est une réunion sur la trajectoire des taux, pas sur la question de la baisse en elle-même. Une baisse de 25 points de base est quasiment acquise, la vraie variable étant le "dot plot" de 2026 et les orientations de Powell : comment préparer la transition pour son successeur, sans que ce dernier soit obligé d’être faucon d’entrée, ni que la bulle d’actifs devienne incontrôlable.
7. La hausse des taux longs indique que le marché craint qu’une baisse ne soit qu’un coup isolé ou que la suite ne soit pas aussi accommodante qu’attendu. Avec un 10 ans au-dessus de 4,1 % et un VIX en hausse, le marché préfère ne pas atteindre de nouveaux sommets avant la réunion, optant plutôt pour alléger les positions et acheter des protections.
8. Deux points de données ce soir pourraient influencer le rythme des transactions : à 23h00, les offres d’emploi JOLTS ; si elles continuent de baisser, combinées aux récentes annonces de licenciements, cela renforcera le récit d’un atterrissage en douceur, voire d’un affaiblissement du marché du travail. L’autre, c’est l’adjudication des bons du Trésor US à 10 ans à 2h du matin ; si la demande est faible et les taux forcés à la hausse, les valeurs de croissance et les actifs longue durée subiront une nouvelle pression.
9. La décision et le "dot plot" seront publiés dans la nuit de mercredi à jeudi, heure de Pékin, mais dès aujourd’hui, les unes, les déclarations des officiels et les articles d’observation de la Fed vont influencer les marchés actions et obligations. Les 25 points de base de la Fed sont quasiment certains, il ne vaut pas la peine de parier sur le résultat lui-même.
10. Côté valeurs individuelles, la nouvelle que Trump autorise l’exportation du H200 mais prélève 25 % de commission a fait grimper NVDA de 2-3 % après la clôture. Le marché y voit une bonne nouvelle, au moins ils peuvent vendre.
11. Pour Marvell, des rumeurs selon lesquelles Microsoft envisage de se tourner vers d’autres fournisseurs pour certains projets de puces IA ont fait chuter l’action de près de 7 %. Cela rappelle qu’en dehors de Nvidia qui détient un quasi-monopole, la défense des chaînes d’approvisionnement en aval est plus fragile qu’on ne l’imagine ; le moindre changement dans les dépenses des géants du secteur est un coup dur pour les fournisseurs.
12. Carvana a bondi de plus de 10 % après avoir été incluse dans l’indice S&P 500, les fonds indiciels ayant été contraints d’acheter. Il n’est pas conseillé d’analyser cela sur une base fondamentale.