La divergence des politiques monétaires des banques centrales mondiales s’accentue, et cette fois, c’est au tour du Bitcoin d’occuper le devant de la scène.

Côté Réserve fédérale américaine, la baisse des taux est sur le point de se concrétiser. Le marché parie à plus de 90 % sur une baisse de 25 points de base, mais la véritable épreuve reste à venir : la question n’est pas « y aura-t-il une baisse ? », mais « comment sera-t-elle menée ? ». Si un signal de « baisse des taux hawkish » venait à être envoyé (une baisse accompagnée d’un message suggérant qu’il n’y en aura pas d’autres ensuite), le $BTC subirait inévitablement une pression à court terme. Les investisseurs attendent désormais une orientation claire en matière de liquidités, un signal capable de dicter le tempo du marché dans les prochains temps.

Plus important encore, la Banque du Japon a changé de posture. La probabilité d'une hausse des taux a grimpé à 76 %, ce qui signifie que le modèle d’arbitrage sur le yen, en place depuis des décennies, pourrait s’inverser. Imaginez : l’ère où les capitaux mondiaux empruntaient du yen pour se positionner sur des actifs à haut rendement pourrait toucher à sa fin. Si cela se produit, les flux de capitaux internationaux connaîtront un bouleversement majeur, entraînant de fortes hausses ou baisses pour certaines classes d’actifs. $ETH et les autres principales cryptomonnaies ne seront pas épargnées.

Cependant, sous un autre angle, le Bitcoin devient dans ce contexte un nouvel actif refuge. Le fonds souverain des Émirats arabes unis vient d’investir massivement dans l’ETF Bitcoin, un geste qui ne manque pas de susciter la réflexion : les investisseurs institutionnels votent avec leurs pieds et considèrent désormais les actifs numériques comme une composante à part entière de leur allocation macroéconomique globale.

À court terme, la volatilité est inévitable, mais ce qui mérite davantage l’attention, c’est que le Bitcoin est en train de passer du statut de niche à celui de pièce maîtresse dans le grand jeu des capitaux mondiaux. Ce processus ne fait que commencer.