Formation du consensus institutionnel : le paradigme du changement de stratégie d’allocation du Bitcoin chez les géants de la gestion d’actifs de Wall Street
L’étrange corrélation récente entre le marché des actions américaines et celui des crypto-actifs révèle un virage profond des géants de la finance traditionnelle dans leur allocation d’actifs : quatre mastodontes de Wall Street, gérant ensemble plus de 20 000 milliards de dollars, ont successivement achevé, en l’espace de dix jours, une implantation stratégique dans l’infrastructure d’investissement Bitcoin. Cette action coordonnée n’est pas une simple oscillation de sentiment de marché, mais marque plutôt l’élimination systémique du dernier obstacle à l’arrivée des capitaux institutionnels. Cet article, en s’appuyant sur des données de marché publiques et des modèles de comportement institutionnel, va déconstruire en profondeur cette « révolution silencieuse » de l’allocation.
I. Vanguard : du rejet idéologique à un pragmatisme centré sur l’intérêt du client
Avec 11 000 milliards de dollars sous gestion, Vanguard a longtemps refusé de proposer des produits liés aux crypto-actifs, arguant de leur « absence de valeur intrinsèque ». Or, la récente décision d’ouvrir l’accès au trading d’ETF Bitcoin à 50 millions de clients particuliers marque un glissement de l’idéologie vers le pragmatisme au service de l’intérêt client.
Ce changement est motivé par trois facteurs :
1. Pression liée à la perte de clients : En 2024, l’incapacité à offrir une exposition crypto a provoqué chez Vanguard un taux de sorties de fonds de 3,2 % parmi les clients fortunés (avoirs > 1 million USD), bien supérieur à la moyenne sectorielle de 1,5 %.
2. Clarification du cadre réglementaire : La publication par la SEC américaine, au T3 2025, des « guidelines sur la conservation des actifs numériques » offre aux courtiers traditionnels des voies d’opérations conformes.
3. Pression concurrentielle : Charles Schwab et Fidelity ont vu leurs revenus de commissions issus des ETF crypto croître de 470 % en glissement annuel.
Il est à noter que le recours par Vanguard à la notion d’« allocation défensive » relève davantage d’une stratégie rhétorique de gestion du risque. Selon leurs modèles internes, allouer jusqu’à 4 % des actifs clients à un ETF Bitcoin permet d’augmenter le ratio de Sharpe de 0,15 à 0,22 point, sans accroître la volatilité globale du portefeuille. Ce décalage entre prudence affichée et action décisive illustre l’essence du comportement institutionnel : chercher l’optimum entre l’intérêt client et le risque réglementaire.
II. JPMorgan : le mécanisme de redistribution du risque derrière les produits structurés indexés sur ETF Bitcoin
Les produits structurés indexés sur ETF Bitcoin lancés par JPMorgan ont été perçus comme de « simples outils de pari à effet de levier », mais il s’agit en réalité de solutions sophistiquées de redistribution du risque de liquidité. Leur fonctionnement repose sur :
• Structure rendement fixe + option d’achat : 90 % du capital investi dans des bons du Trésor US à court terme, 10 % dans des options call sur un ETF Bitcoin, offrant ainsi protection du capital + potentiel de hausse.
• Couverture adaptée aux teneurs de marché : JPMorgan obtient d’importantes positions d’options ETF via l’émission de ces produits, et se couvre en sens inverse sur les futures CME, créant ainsi une boucle d’arbitrage.
• Gestion segmentée des clients : Produit réservé aux investisseurs qualifiés (avoirs > 2,5 millions USD), isolant ainsi le risque de forte volatilité des clients particuliers.
La controverse porte sur la question de l’« arbitrage réglementaire ». Selon la nouvelle réglementation SEC sur les produits dérivés de 2025, ces produits structurés permettent de désolidariser l’exposition au risque du bilan, permettant à JPMorgan de répondre à la demande crypto des clients sans mobiliser de capital-risque. « Risque contrôlé » signifie ici transfert du risque du bilan bancaire vers les investisseurs fortunés.
III. Goldman Sachs : intégration verticale et prise de contrôle du canal de distribution
Le rachat pour 2 milliards de dollars d’Innovator Capital, émetteur d’ETF, par Goldman Sachs va bien au-delà d’un simple monopole de canal. Cette intégration vise trois objectifs stratégiques :
1. Captation des frais : En mode distribution classique, le courtier ne perçoit que 15-20 points de base de commission ; en contrôlant l’émetteur, il capte les frais de gestion (40-50 pb) + frais de conseil (20-30 pb), soit un triplement du revenu.
2. Personnalisation de produits : Création sur mesure de portefeuilles « Bitcoin + couverture macro » pour clients institutionnels, par exemple via des ETF structurés corrélés négativement à l’indice dollar ou au VIX, pour répondre à leurs besoins de gestion du risque.
3. Boucle de données fermée : Suivi en temps réel des flux via les données de souscriptions/rachats ETF, procurant un avantage informationnel pour le trading pour compte propre.
L’ingéniosité de ce rachat réside dans le pari que « l’ETF deviendra la porte d’entrée principale des actifs crypto ». À ce jour, les ETF Bitcoin US représentent 176 milliards de dollars d’encours, soit seulement 0,03 % des actifs mondiaux investissables. En contrôlant l’émission, Goldman installe un péage à l’interface entre finance traditionnelle et actifs numériques.
IV. Bank of America : KPI d’allocation pour les conseillers et « dédiabolisation » des crypto-actifs
La fixation par Bank of America d’un objectif de « 4 % d’allocation crypto » pour ses 15 000 conseillers patrimoniaux constitue le signe ultime de la normalisation des actifs numériques. Selon les supports internes de formation, les conseillers doivent désormais « évoquer et expliquer proactivement la valeur stratégique de l’allocation Bitcoin » lors des revues de portefeuilles, via trois axes de discours prédéfinis :
• Narratif couverture contre l’inflation : « Dans les années 1970, la part de l’or est passée de 5 % à 15 %, le Bitcoin pourrait reproduire ce schéma ».
• Avantage de corrélation : « Corrélation du Bitcoin avec les actifs traditionnels < 0,3, permettant une meilleure diversification ».
• Transmission générationnelle : « Les clients de moins de 40 ans détiennent en moyenne 12 % d’actifs crypto ; ignorer cette allocation, c’est risquer de perdre la succession ».
Cette stratégie repose sur la gestion du cycle de vie client. L’âge moyen des clients fortunés de Bank of America est de 62 ans, un enjeu de succession d’actifs émerge. Ne pas répondre aux préférences de la génération suivante (digital native) pourrait faire perdre 3 700 milliards de dollars en héritages. Ainsi, le KPI de 4 % est à la fois une allocation d’investissement et une stratégie de fidélisation.
V. La réalité du « passage de témoin » entre particuliers sortants et institutions entrantes
La sortie nette record de 3,47 milliards de dollars des particuliers sur les ETF Bitcoin en novembre contraste fortement avec l’afflux des capitaux institutionnels. Il ne s’agit pas d’un simple duel « panique vs avidité », mais d’une segmentation structurelle des intervenants :
Facteurs de sortie des particuliers :
• Prise de pertes fiscales : Vente des positions déficitaires en fin d’année pour compenser l’impôt.
• Liquidations forcées : Effet de levier moyen de 3,2x chez les particuliers, déclenchant des appels de marge sous 90 000 $.
• Fatigue narrative : Doute sur le récit du « bull run institutionnel », attente sur la touche.
Indices d’accumulation institutionnelle :
• Hausse des transactions OTC : 12,7 milliards de dollars échangés OTC en novembre, soit 38 % des volumes spot (vs 22 % habituellement), signe d’accumulation discrète par les institutionnels.
• Accélération de l’émission de stablecoins : +4,7 milliards de dollars de USDC créés en un mois ; 1,2 milliard de dollars de stablecoins nets versés aux exchanges, preuve d’une préparation à investir plutôt qu’à se retirer.
• Structure du marché des options : Vente massive d’options put à court terme (Strike = 85 000) par les institutionnels, récoltant des primes et signifiant une confiance dans le plancher.
Le résultat de cette rotation est l’institutionnalisation de la détention : la part des institutionnels dans les ETF est passée de 41 % en septembre à 58 % en novembre, le pouvoir de fixation des prix glissant du sentiment retail vers les modèles institutionnels.
VI. Avertissement sur les risques : l’arrivée des institutionnels n’est pas un « mouvement perpétuel »
Malgré ce déploiement institutionnel, trois risques majeurs subsistent :
1. Risque réglementaire : Selon JPMorgan, MSCI pourrait retirer MicroStrategy (et autres « trésoreries crypto ») de ses indices, provoquant une sortie passive de 2,8 milliards de dollars. Si d’autres indices suivent, la sortie totale pourrait atteindre 8,8 milliards, impactant prix des actions et du Bitcoin.
2. Activité des vendeurs à découvert : Abraxas Capital, grand gestionnaire de Wall Street, short BTC, ETH, etc., pour 489 millions de dollars, avec un profit latent de 5 millions. Le compte baleine Spoofy a liquidé 3 milliards de dollars en Bitcoin, preuve que certains parient encore sur la baisse.
3. Fragilité structurelle du marché : Jane Street, teneur de marché, accusé de manipulation de prix sur Ethereum via « momentum fraud », comportement qui, s’il s’étend au Bitcoin, pourrait éroder la confiance institutionnelle.
VII. Cadre d’action pour investisseurs avertis : chercher l’alpha dans le consensus institutionnel
Face à la vague d’institutionnalisation, les particuliers doivent adapter leur stratégie :
1. Identifier les seuils institutionnels : 90 000 $ comme seuil défensif, 85 000 $ comme stop institutional. Accumulation tactique dans la zone 85-90 k$, stop strict en-dessous.
2. Éviter de suivre la hausse : Les institutionnels accumulent graduellement à des prix moyens inférieurs au marché actuel. Ne pas céder au FOMO au-dessus de 100 000 $, zone potentielle de prise de profits institutionnelle.
3. Suivre les outils institutionnels : Surveiller les positions nettes des grands traders via le rapport COT du CME, et les flux quotidiens des ETF pour jauger le sentiment institutionnel.
4. Discipline d’allocation : Même en cas de biais haussier, ne pas dépasser 15 % du portefeuille sur un seul actif, car la volatilité peut augmenter lors de la première phase d’arrivée institutionnelle.
----
Conclusion : la formation d’un consensus institutionnel est favorable à long terme, mais n’est pas une garantie de hausse explosive à court terme
La convergence des géants de Wall Street confirme que le Bitcoin s’impose comme un actif d’allocation stratégique. Mais il faut garder à l’esprit :
• Les capitaux institutionnels sont « alloués » et non « spéculatifs » ; leur flux est lent, contra-cyclique et n’engendre pas de hausses soudaines.
• Leur arrivée s’accompagne de développement d’outils de couverture et de vente à découvert, renforçant l’équilibre du marché et réduisant les mouvements unilatéraux.
• Le risque réglementaire reste la principale incertitude, susceptible de renverser les comportements institutionnels.
Par conséquent, l’objectif intermédiaire de 220 000 $ est réalisable, mais via une progression heurtée, non linéaire, pouvant s’étendre jusqu’au T4 2026. Dans ce contexte, la gestion des positions, l’optimisation des coûts et la discipline émotionnelle sont plus cruciales que la prévision du prix cible.
Le véritable investisseur professionnel verra l’entrée des institutionnels comme un signal de tendance structurelle, non comme un catalyseur de trading court terme. Avant qu’ils n’achèvent la phase d’« accumulation » et n’entrent dans la « conservation », le marché restera volatil avec une tendance lente — un terrain de chasse idéal pour les traders systématiques.
Sur l’impact profond de l’institutionnalisation sur l’écosystème crypto, débattons ensemble :
1. Pensez-vous que l’institutionnalisation augmentera ou réduira le rendement de long terme du Bitcoin ?
2. Dans un « bull market lent » dominé par les institutionnels, comment les particuliers peuvent-ils ajuster leur stratégie pour capter du rendement supplémentaire ?
3. Entre la politique réglementaire (ex. ajustements des indices MSCI) et le comportement institutionnel, quel est le facteur le plus déterminant pour le prix du Bitcoin ?
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Formation du consensus institutionnel : le paradigme du changement de stratégie d’allocation du Bitcoin chez les géants de la gestion d’actifs de Wall Street
L’étrange corrélation récente entre le marché des actions américaines et celui des crypto-actifs révèle un virage profond des géants de la finance traditionnelle dans leur allocation d’actifs : quatre mastodontes de Wall Street, gérant ensemble plus de 20 000 milliards de dollars, ont successivement achevé, en l’espace de dix jours, une implantation stratégique dans l’infrastructure d’investissement Bitcoin. Cette action coordonnée n’est pas une simple oscillation de sentiment de marché, mais marque plutôt l’élimination systémique du dernier obstacle à l’arrivée des capitaux institutionnels. Cet article, en s’appuyant sur des données de marché publiques et des modèles de comportement institutionnel, va déconstruire en profondeur cette « révolution silencieuse » de l’allocation.
I. Vanguard : du rejet idéologique à un pragmatisme centré sur l’intérêt du client
Avec 11 000 milliards de dollars sous gestion, Vanguard a longtemps refusé de proposer des produits liés aux crypto-actifs, arguant de leur « absence de valeur intrinsèque ». Or, la récente décision d’ouvrir l’accès au trading d’ETF Bitcoin à 50 millions de clients particuliers marque un glissement de l’idéologie vers le pragmatisme au service de l’intérêt client.
Ce changement est motivé par trois facteurs :
1. Pression liée à la perte de clients : En 2024, l’incapacité à offrir une exposition crypto a provoqué chez Vanguard un taux de sorties de fonds de 3,2 % parmi les clients fortunés (avoirs > 1 million USD), bien supérieur à la moyenne sectorielle de 1,5 %.
2. Clarification du cadre réglementaire : La publication par la SEC américaine, au T3 2025, des « guidelines sur la conservation des actifs numériques » offre aux courtiers traditionnels des voies d’opérations conformes.
3. Pression concurrentielle : Charles Schwab et Fidelity ont vu leurs revenus de commissions issus des ETF crypto croître de 470 % en glissement annuel.
Il est à noter que le recours par Vanguard à la notion d’« allocation défensive » relève davantage d’une stratégie rhétorique de gestion du risque. Selon leurs modèles internes, allouer jusqu’à 4 % des actifs clients à un ETF Bitcoin permet d’augmenter le ratio de Sharpe de 0,15 à 0,22 point, sans accroître la volatilité globale du portefeuille. Ce décalage entre prudence affichée et action décisive illustre l’essence du comportement institutionnel : chercher l’optimum entre l’intérêt client et le risque réglementaire.
II. JPMorgan : le mécanisme de redistribution du risque derrière les produits structurés indexés sur ETF Bitcoin
Les produits structurés indexés sur ETF Bitcoin lancés par JPMorgan ont été perçus comme de « simples outils de pari à effet de levier », mais il s’agit en réalité de solutions sophistiquées de redistribution du risque de liquidité. Leur fonctionnement repose sur :
• Structure rendement fixe + option d’achat : 90 % du capital investi dans des bons du Trésor US à court terme, 10 % dans des options call sur un ETF Bitcoin, offrant ainsi protection du capital + potentiel de hausse.
• Couverture adaptée aux teneurs de marché : JPMorgan obtient d’importantes positions d’options ETF via l’émission de ces produits, et se couvre en sens inverse sur les futures CME, créant ainsi une boucle d’arbitrage.
• Gestion segmentée des clients : Produit réservé aux investisseurs qualifiés (avoirs > 2,5 millions USD), isolant ainsi le risque de forte volatilité des clients particuliers.
La controverse porte sur la question de l’« arbitrage réglementaire ». Selon la nouvelle réglementation SEC sur les produits dérivés de 2025, ces produits structurés permettent de désolidariser l’exposition au risque du bilan, permettant à JPMorgan de répondre à la demande crypto des clients sans mobiliser de capital-risque. « Risque contrôlé » signifie ici transfert du risque du bilan bancaire vers les investisseurs fortunés.
III. Goldman Sachs : intégration verticale et prise de contrôle du canal de distribution
Le rachat pour 2 milliards de dollars d’Innovator Capital, émetteur d’ETF, par Goldman Sachs va bien au-delà d’un simple monopole de canal. Cette intégration vise trois objectifs stratégiques :
1. Captation des frais : En mode distribution classique, le courtier ne perçoit que 15-20 points de base de commission ; en contrôlant l’émetteur, il capte les frais de gestion (40-50 pb) + frais de conseil (20-30 pb), soit un triplement du revenu.
2. Personnalisation de produits : Création sur mesure de portefeuilles « Bitcoin + couverture macro » pour clients institutionnels, par exemple via des ETF structurés corrélés négativement à l’indice dollar ou au VIX, pour répondre à leurs besoins de gestion du risque.
3. Boucle de données fermée : Suivi en temps réel des flux via les données de souscriptions/rachats ETF, procurant un avantage informationnel pour le trading pour compte propre.
L’ingéniosité de ce rachat réside dans le pari que « l’ETF deviendra la porte d’entrée principale des actifs crypto ». À ce jour, les ETF Bitcoin US représentent 176 milliards de dollars d’encours, soit seulement 0,03 % des actifs mondiaux investissables. En contrôlant l’émission, Goldman installe un péage à l’interface entre finance traditionnelle et actifs numériques.
IV. Bank of America : KPI d’allocation pour les conseillers et « dédiabolisation » des crypto-actifs
La fixation par Bank of America d’un objectif de « 4 % d’allocation crypto » pour ses 15 000 conseillers patrimoniaux constitue le signe ultime de la normalisation des actifs numériques. Selon les supports internes de formation, les conseillers doivent désormais « évoquer et expliquer proactivement la valeur stratégique de l’allocation Bitcoin » lors des revues de portefeuilles, via trois axes de discours prédéfinis :
• Narratif couverture contre l’inflation : « Dans les années 1970, la part de l’or est passée de 5 % à 15 %, le Bitcoin pourrait reproduire ce schéma ».
• Avantage de corrélation : « Corrélation du Bitcoin avec les actifs traditionnels < 0,3, permettant une meilleure diversification ».
• Transmission générationnelle : « Les clients de moins de 40 ans détiennent en moyenne 12 % d’actifs crypto ; ignorer cette allocation, c’est risquer de perdre la succession ».
Cette stratégie repose sur la gestion du cycle de vie client. L’âge moyen des clients fortunés de Bank of America est de 62 ans, un enjeu de succession d’actifs émerge. Ne pas répondre aux préférences de la génération suivante (digital native) pourrait faire perdre 3 700 milliards de dollars en héritages. Ainsi, le KPI de 4 % est à la fois une allocation d’investissement et une stratégie de fidélisation.
V. La réalité du « passage de témoin » entre particuliers sortants et institutions entrantes
La sortie nette record de 3,47 milliards de dollars des particuliers sur les ETF Bitcoin en novembre contraste fortement avec l’afflux des capitaux institutionnels. Il ne s’agit pas d’un simple duel « panique vs avidité », mais d’une segmentation structurelle des intervenants :
Facteurs de sortie des particuliers :
• Prise de pertes fiscales : Vente des positions déficitaires en fin d’année pour compenser l’impôt.
• Liquidations forcées : Effet de levier moyen de 3,2x chez les particuliers, déclenchant des appels de marge sous 90 000 $.
• Fatigue narrative : Doute sur le récit du « bull run institutionnel », attente sur la touche.
Indices d’accumulation institutionnelle :
• Hausse des transactions OTC : 12,7 milliards de dollars échangés OTC en novembre, soit 38 % des volumes spot (vs 22 % habituellement), signe d’accumulation discrète par les institutionnels.
• Accélération de l’émission de stablecoins : +4,7 milliards de dollars de USDC créés en un mois ; 1,2 milliard de dollars de stablecoins nets versés aux exchanges, preuve d’une préparation à investir plutôt qu’à se retirer.
• Structure du marché des options : Vente massive d’options put à court terme (Strike = 85 000) par les institutionnels, récoltant des primes et signifiant une confiance dans le plancher.
Le résultat de cette rotation est l’institutionnalisation de la détention : la part des institutionnels dans les ETF est passée de 41 % en septembre à 58 % en novembre, le pouvoir de fixation des prix glissant du sentiment retail vers les modèles institutionnels.
VI. Avertissement sur les risques : l’arrivée des institutionnels n’est pas un « mouvement perpétuel »
Malgré ce déploiement institutionnel, trois risques majeurs subsistent :
1. Risque réglementaire : Selon JPMorgan, MSCI pourrait retirer MicroStrategy (et autres « trésoreries crypto ») de ses indices, provoquant une sortie passive de 2,8 milliards de dollars. Si d’autres indices suivent, la sortie totale pourrait atteindre 8,8 milliards, impactant prix des actions et du Bitcoin.
2. Activité des vendeurs à découvert : Abraxas Capital, grand gestionnaire de Wall Street, short BTC, ETH, etc., pour 489 millions de dollars, avec un profit latent de 5 millions. Le compte baleine Spoofy a liquidé 3 milliards de dollars en Bitcoin, preuve que certains parient encore sur la baisse.
3. Fragilité structurelle du marché : Jane Street, teneur de marché, accusé de manipulation de prix sur Ethereum via « momentum fraud », comportement qui, s’il s’étend au Bitcoin, pourrait éroder la confiance institutionnelle.
VII. Cadre d’action pour investisseurs avertis : chercher l’alpha dans le consensus institutionnel
Face à la vague d’institutionnalisation, les particuliers doivent adapter leur stratégie :
1. Identifier les seuils institutionnels : 90 000 $ comme seuil défensif, 85 000 $ comme stop institutional. Accumulation tactique dans la zone 85-90 k$, stop strict en-dessous.
2. Éviter de suivre la hausse : Les institutionnels accumulent graduellement à des prix moyens inférieurs au marché actuel. Ne pas céder au FOMO au-dessus de 100 000 $, zone potentielle de prise de profits institutionnelle.
3. Suivre les outils institutionnels : Surveiller les positions nettes des grands traders via le rapport COT du CME, et les flux quotidiens des ETF pour jauger le sentiment institutionnel.
4. Discipline d’allocation : Même en cas de biais haussier, ne pas dépasser 15 % du portefeuille sur un seul actif, car la volatilité peut augmenter lors de la première phase d’arrivée institutionnelle.
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Conclusion : la formation d’un consensus institutionnel est favorable à long terme, mais n’est pas une garantie de hausse explosive à court terme
La convergence des géants de Wall Street confirme que le Bitcoin s’impose comme un actif d’allocation stratégique. Mais il faut garder à l’esprit :
• Les capitaux institutionnels sont « alloués » et non « spéculatifs » ; leur flux est lent, contra-cyclique et n’engendre pas de hausses soudaines.
• Leur arrivée s’accompagne de développement d’outils de couverture et de vente à découvert, renforçant l’équilibre du marché et réduisant les mouvements unilatéraux.
• Le risque réglementaire reste la principale incertitude, susceptible de renverser les comportements institutionnels.
Par conséquent, l’objectif intermédiaire de 220 000 $ est réalisable, mais via une progression heurtée, non linéaire, pouvant s’étendre jusqu’au T4 2026. Dans ce contexte, la gestion des positions, l’optimisation des coûts et la discipline émotionnelle sont plus cruciales que la prévision du prix cible.
Le véritable investisseur professionnel verra l’entrée des institutionnels comme un signal de tendance structurelle, non comme un catalyseur de trading court terme. Avant qu’ils n’achèvent la phase d’« accumulation » et n’entrent dans la « conservation », le marché restera volatil avec une tendance lente — un terrain de chasse idéal pour les traders systématiques.
Sur l’impact profond de l’institutionnalisation sur l’écosystème crypto, débattons ensemble :
1. Pensez-vous que l’institutionnalisation augmentera ou réduira le rendement de long terme du Bitcoin ?
2. Dans un « bull market lent » dominé par les institutionnels, comment les particuliers peuvent-ils ajuster leur stratégie pour capter du rendement supplémentaire ?
3. Entre la politique réglementaire (ex. ajustements des indices MSCI) et le comportement institutionnel, quel est le facteur le plus déterminant pour le prix du Bitcoin ?
Likez et partagez cet article pour permettre à plus d’investisseurs de percer le récit institutionnel et de saisir l’essence de l’allocation long terme.
Suivez-moi pour des analyses continues sur les positions CME, les flux d’ETF et les mouvements des fonds souverains afin de bâtir votre avantage systémique à l’ère institutionnelle.
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