Ma vie simple avec 1,1 milliard d'euros en Ethereum: je lave toujours mon linge à la main

Je me balade souvent dans les rues de Singapour, t-shirt basique, short et tongs aux pieds. Les passants me frôlent sans jamais se retourner. Comment sauraient-ils que ce grand type maigrichon qui attend tranquillement le métro possède plus d'un milliard d'euros en cryptomonnaie?

J'adore ces matins à Singapour. L'air humide et frais, la ville qui s'éveille doucement, loin du brouhaha incessant de l'industrie crypto qui ne dort jamais. Dans ces moments-là, je ne suis plus le "V God" que tout le monde vénère, juste un trentenaire qui savoure un instant de calme.

Franchement, ces histoires de lessive me font bien marrer. Pendant qu'un fondateur de Solana se prélasse dans un hôtel à 30 000 dollars la nuit, je débats avec moi-même sur l'utilité de dépenser 4 dollars pour un service de laverie. Quatre dollars! Est-ce que ça vaut vraiment le coup? Non. Alors je lave tout à la main. Mes milliards ne changeront pas ça.

Ces plateformes d'échange peuvent bien spéculer sur mes créations, je continuerai de vivre dans mon appartement modeste à Tiong Bahru. 5000-7000 dollars singapouriens par mois? C'est largement suffisant. Mon voisin me voit souvent descendre en tongs acheter un café, comme n'importe quel locataire ordinaire. Il doit bien se marrer en apprenant que le type en claquettes est milliardaire.

Les médias s'extasient quand ils me voient dans le métro. "Maman, j'ai fait la une des journaux (parce que j'ai pris le métro)!" C'est absurde. Pourquoi prendre une voiture quand le réseau de transport en commun est excellent?

Je préfère mettre mon argent là où il est utile. 1,2 milliard de dollars de tokens SHIB pour l'aide COVID en Inde? Oui. 15 millions pour combattre la malaria? Évidemment. Mais payer 4 dollars pour qu'on me lave un t-shirt? Jamais.

Au Plain Vanilla Bakery, je viens 2-3 fois par semaine. Un café noir, 3-4 heures de travail. Pas besoin de bureaux luxueux quand les cafés de Singapour offrent tout ce dont j'ai besoin.

Les réunions techniques? On va droit au but. Si les données me prouvent que j'ai tort, je change d'avis immédiatement. Pas de culte de la personnalité ou d'ego surdimensionné comme chez certains PDG crypto.

Pendant que d'autres s'affichent sur des yachts et dans des Lamborghini, je déguste un poulet Hainan à 4 dollars dans un hawker center. Ce n'est pas une posture, je n'ai jamais été intéressé par la consommation ostentatoire.

La vraie richesse? Le contrôle total de son temps et de son attention. La liberté de penser est mon seul luxe véritable.

En cette période où Ethereum atteint presque 4 800 dollars, ma frugalité fait sans doute partie de son succès. Pendant que le marché s'enflamme, je marche seul après la pluie à East Coast Park, loin des projecteurs mais profondément impliqué dans l'évolution technologique.

Et au milieu de cette frénésie technologique, conserver son humanité est peut-être plus révolutionnaire que n'importe quelle innovation.