Les gens n'arrêtent pas de dire que l'économie est à la fin du cycle, mais les données ne le soutiennent pas vraiment. Une phase de fin de cycle signifie généralement que tout est surchauffé : les usines, les services, le logement, les emplois, les salaires, la confiance, les investissements, tout fonctionne à des niveaux extrêmes. Ce n'est pas ce que nous voyons actuellement. La plupart des indicateurs restent faibles, pas tendus.

Un véritable moment de fin de cycle survient lorsque la croissance est maximisée, que les banques centrales augmentent fortement les taux et que les conditions financières se resserrent. Aujourd'hui, c'est le contraire. Presque toutes les banques centrales du monde réduisent les taux, ce qui soutient la croissance plutôt que de la ralentir. Les prix de l'énergie sont en dessous de la tendance et continuent de baisser, un autre signe de conditions plus favorables.

Les entreprises comptent également sur des travailleurs temporaires et des heures supplémentaires avant d'ajouter des employés à temps plein, ce qui est typique lorsque l'économie est en reprise. Les chiffres du chômage semblent pires car ils sont en décalage par rapport au cycle, et non parce que la croissance s'estompe.

Pris ensemble, cela ne ressemble pas à la fin d'un cycle. Cela ressemble beaucoup plus au début d'un nouveau cycle, l'économie passant d'une reprise précoce à un cycle intermédiaire.